Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez | 
 

 Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


William Archer

William Archer




Messages : 356
Date d'inscription : 05/05/2014



Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] Empty
MessageSujet: Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora]   Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] EmptyMar 6 Mai - 23:09

L'ours polaire. Prédateur tout en haut de la chaine alimentaire. Aucun autre animal n'est plus menaçant que l'ours polaire. Mis à part l'homme bien entendu. Mais donner un petit homme sans arme face à cette grosse brute et l'ours arrachera la tête du pauvre type en un seul coup de patte. L'ours polaire... Mes doigts se posent sur la vitre. Il est juste de l'autre côté, à me regarder d'un air menaçant, zieutant mes doigts comme on regarderait un apéritif. Il ne bouge pas. Il reste immobile. Je caresse un moment la surface lisse du verre. Je suis sûr qu'il prend la poussière de l'autre côté. Je souris. Je ne suis plus cet ours polaire. Je ne suis plus dans une vitrine, exposé à la plèbe qui passe et repasse, s'exclamant de la belle bestiole. Non, je suis passé à un autre niveau. Je ne suis plus la bêbête empaillée qui se trouve devant moi. Mon sourire est en coin, amusé de me retrouver après tant d'année devant ce monstre à nouveau. La dernière fois que je l'ai vu, j'avais à peine 5 ans. Il n'a pas changé, moi par contre... j'ai changé, je suis devenu bien plus dangereux. Je délaisse rapidement l'ours pour me tourner vers les autres mammifères empaillés de la pièce. A cette heure, il n'y a pas grand monde. Mon garde du corps n'est pas loin, il m'attend à l'entrée de la pièce, il est aussi repérable qu'un gorille hors de son habitat naturel. Je soupire. J'ai vécu plus de temps avec un garde du corps que tout seul. Mais je ne m'y fais toujours pas.

DRIIIIIIIIIIIIIIIING

BLAAAAAM

FLLLLLLLLLLLLLLLLLEU


En moins d'une seconde les portes qui séparent les salles se referment immédiatement. Des barreaux protègent les vitrines et un déluge tombe d'un coup sur ma tête. Quelque part dans le musée, un abruti a décidé de mettre en marche l'alarme incendie, du coup, le système de sécurité s'est mis en marche. Porte anti-feu, barreau et inondation. On se trouve bien con dans ces moments-là. Je m'avance vers la porte, sentant déjà la flotte traverser mon costume. J'entends mon gorille qui tambourine à la porte. Verrouillée. C'est malin, on va devoir attendre sous la pluie. Il me dit qu'il va voir se qu'il peut faire. Je soupire et retourne au centre de la pièce. Il y a une femme. Nous ne sommes que deux dans cette galerie des mammifères empaillés.

- Bonjour... Beau temps, n'est-ce pas.

Tu parles... Rire sarcastique.
Revenir en haut Aller en bas


Nora Winston

Nora Winston




Messages : 483
Date d'inscription : 29/12/2013
Localisation : Dans les coulisses
Job : Danseuse dans un cabaret



Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] Empty
MessageSujet: Re: Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora]   Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] EmptyMer 7 Mai - 13:26

Ah ces éternelles fichues disputes. Nora en avait plus que marre de s'engueuler au moins une fois par jour avec celui qui allait bientôt devenir son mari. C'était insupportable de se dire chaque matin que ça allait déraper à un moment où un autre. Nathan avait changé, beaucoup trop au goût de la jeune femme. Il était devenue en l'espace d'un an ce qu'elle avait toujours fui : un égoïste violent et bien trop impliqué dans les affaires des Sharks pour elle. Elle n'avait jamais voulu faire partie de ce gang mais elle n'avait pas pu repousser l'aide que lui avait offert le père de Nathan. Elle faisait tout pour ne pas être trop impliqué mais malheureusement elle voyait chaque jour la personne qui lui rappelait que bientôt son destin serait scellé au gang qui avait tué sa tante et qui lui avait menti pendant dix ans. Elle soupira. Nora n'avait pas la vie facile et ça n'allait pas s'arranger dans le futur, elle le savait. Plus le temps passait plus elle se demandait si l'épouser était la meilleure chose à faire. Elle voulait les faire sortir de toutes ces embrouilles quitte à fuir le pays pour pouvoir s'installer enfin tranquillement. Malheureusement lui ne voulait pas quitter le dernier membre de sa famille, son père, fervent Shark qui donnerait sa vie pour que son fils assoit son pouvoir sur Chicago.

Pour fuir ses problèmes, Nora marchait. Elle arpentait les rues sans savoir réellement quoi faire. La jeune femme ne travaillait que le soir et ne pouvait pas décemment se pointer au cabaret comme si de rien n'était à cette heure sans éveiller la curiosité des barmans. Elle était au courant que Nathan payé un des gars qui travaillaient avec elle pour l'informer au moindre problème. Il pouvait donc la traquer et la retrouver en moins de quinze minutes et là, elle ne voulait absolument pas être retrouvé. Elle passait devant le musée, et se dit que la dernière fois qu'elle l'avait visité, elle était encore au lycée et qu'elle n'avait rien retenu à cause des pitreries de son actuel fiancé. Elle se dit soudain qu'il ne penserait jamais à le chercher dans ce musée. Elle alla donc s'acheter un billet et commença sa visite.

Elle était arrivé dans la pièce où était exposé les animaux empaillés quand un bruit sourd se fit entendre et qu'elle se retrouva tout à coup coincé ainsi que mouillé dans cette pièce qui lui faisait horreur. Elle avait toujours trouvé ça affreux et glauque d'empailler des animaux. Elle jeta un coup d’œil à l'homme à côté d'elle. Il semblait riche et quelque peu dédaigneux. Fantastique ! Un riche qui se croyait tout permis, sûrement. Il s'adressa à elle et en bonne mondaine qu'elle devait être, elle ne put que lui rendre la ''politesse''

- En effet, dommage que je n'ai pas prévu mon parapluie. Faudra aller se plaindre au météorologue qui se sont trompé dans leur prévisions une fois de plus !  
Revenir en haut Aller en bas


William Archer

William Archer




Messages : 356
Date d'inscription : 05/05/2014



Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] Empty
MessageSujet: Re: Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora]   Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] EmptyMer 7 Mai - 23:32

- En effet, dommage que je n'ai pas prévu mon parapluie. Faudra aller se plaindre au météorologue qui se sont trompé dans leur prévisions une fois de plus !

Je donnerais cher pour avoir une clope maintenant et tout de suite. J'en ai, bien entendu, mais j'vais pas la sortir sous la flotte non plus. Pas envie d'en gaspiller une. Il n'y a pas un seul endroit où se réfugier du déluge. Les vitrines sont protégées elles, comme si le Musée faisait plus attention à ses bestioles empaillées plutôt qu'aux visiteurs. Mon vieux serait là, il aurait déjà fait des plans pour améliorer le confort des visiteurs. Moi, j'm'en fous royalement. Etre mouillé, c'est pas grave, au pire, on risque un rhume. Je souris à la phrase de la jeune femme. Au moins, elle a le sens de l'humour. N'empèche, la pluie est vachement froide. J'ai beau être en costume, je sens l'humidité glacé traverser les pans de la veste. Je passe une main dans mes cheveux. Ca sert à rien, mais c'est automatique, je les ramène en arrière, retirant le superflu d'eau. J'ai horreur d'être mouillé tout habillé, les vêtements collent, c'est franchement désagréable. Elle doit se sentir pareil la jolie demoiselle. Je la regarde. Ses vêtements épousent ses formes. Elle n'est pas moche, même si la pluie n'arrange rien. Quand on marche, ça fait "shplok shplok"... Et merde, j'en ai plein dans les godasses maintenant. Je soupire et finis par m'asseoir sur un banc, en plein milieu de la pièce. La sirène finit par s'arrêter. Enfin un peu de calme.

- Ah, l'orage est passé...

Il pleut encore. Si le système est bon, il pleuvra encore pendant quelques minutes, juste pour s'assurer que tout est bien humide et que le feu ne prendra pas. Je ne sais pas s'il y a beaucoup de bidules importants dans ce musée. Après tout, nous ne sommes pas dans un musée de réputation internationnale. A mon avis, ça devrait s'arrêter dans pas longtemps. D'ailleurs, à l'instant où j'y pense, ça s'arrête. On est juste trempé de la tête au pied, mais sinon, c'est le bonheur assuré. Je soupire, sors finalement mon paquet de clopes et en allume une. Il y a bien un signe qui interdit de fumer, mais je m'en fous royalement. Je tends le paquet à la femme. C'est pas la fumée qui déclenchera l'alarme incendie une nouvelle fois. Les arroseurs se sont vidés entièrement. Je regarde la porte verrouillée. Par contre, les pompiers mettront un temps certain avant de nous sortir de là. Je tire sur la clope. Bon sang, un peu de chaleur, ça fait du bien.

- La dernière fois que je suis venu ici, j'avais 5 ans... Le foutu ours polaire est toujours le même...

Je parle pour ne rien dire, pour passer le temps...
Revenir en haut Aller en bas


Nora Winston

Nora Winston




Messages : 483
Date d'inscription : 29/12/2013
Localisation : Dans les coulisses
Job : Danseuse dans un cabaret



Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] Empty
MessageSujet: Re: Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora]   Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] EmptyVen 9 Mai - 14:18

La jeune femme n'était pas du genre frileuse et pourtant l'air conditionnée mêlée à la pluie incessante n'allait pas tarder à la glacer. Vivre toute sa vie à Chicago l'avait préparé au froid mais là elle avait devoir rentrer chez elle trempé et sûrement se retrouver face à un Nathan plein de questions et forcément énervé. Elle eut un autre soupir. Elle devait toujours répondre de ses actes et perdait de plus en plus sa liberté de femme. Un jour, elle finirait enfermé dans une tour avec des gosses et avec un mari absent préférant passer du temps avec sa maîtresse plutôt qu'avec sa famille.
Nora essaya tant bien que mal de s'attacher les cheveux. Elle ne pouvait décemment sortir de cette pièce sans avoir tenté de s'arranger un minimum. Elle se fit une queue de cheval, ses cheveux frisants l'empêchant de mieux faire. Elle frotta sa jupe ainsi que son haut comme si elle voulait enlever une poussière. Elle savait que c'était bien inutile mais c'est devenue comme un réflexe chez elle d'être toujours plus ou moins parfaite. Elle fut heureuse de ne pas avoir enfiler le chemisier blanc qu'elle avait prévu de mettre car avec l'eau il aurait finit transparent et la brune aurait été quelque peu embarrassé, ce qui était un comble pour une danseuse de cabaret. La jeune femme n'osa pas constaté l'état de son maquillage qui devait certainement être pitoyable la faisant ainsi ressembler à un panda. Elle enleva ses Louboutins, maintenant ruiné et finit par s'asseoir à côté de l'homme.

On pourrait croire que ça se calme mais la pluie est toujours là, faisant son travail. S'il y avait réellement eu un feu, celui-ci était définitivement éteint. Maudissant le feu et elle-même pour avoir eu cette idée d'aller au musée, elle tenta d'essorer sa queue de cheval faisant dégouliner des litres d'eau le long de son dos déjà mieux mouillé.

- Oui mais la pluie, elle ne veut pas nous lâcher. Dommage, c'était pourtant une journée sans nuage avant ça.  

Sans nuage dans le ciel bien sur. Et peut-être aussi dans la journée de cet homme qu'elle trouvait étrange. Elle avait l'impression de le connaître sans l'avoir rencontré mais c'était peut-être parce que pour elle tout les hommes riches se ressembler. Quand c'est enfin fini, la jeune femme vérifie son sac, lui aussi trempé. Les affaires à l'intérieur n'ont malheureusement pas été épargné. Elle se mordit la joue pour ne pas jurer. La jeune femme refusa la cigarette tendue par l'homme. Elle avait déjà fumé plus jeune après la mort de sa tante et son profond traumatisme quand la solitude et la douleur s'était faite sentie trop forte mais elle avait arrêté depuis, plus par réelle dégoût de la cigarette que par besoin. Ils allaient rester là un moment, elle le savait.

- Et bien si ça continue, je vais finir comme lui.. Seule et enfermée dans une prison de verre. Tel un ours empaillé. Que la vie est pitoyable des fois.  

Elle ne voulait pas finir comme lui. Personne ne le voulait d'ailleurs.
Revenir en haut Aller en bas


William Archer

William Archer




Messages : 356
Date d'inscription : 05/05/2014



Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] Empty
MessageSujet: Re: Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora]   Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] EmptyVen 9 Mai - 21:05

- Au final, on aura un bel arc-en-ciel...

Elle me fait sourire. Je regarde par la fenêtre. Oui, c'est une belle journée. La pluie continue. Et dire que j'ai un parapluie dans la voiture. Je vois déjà le gorille qui me suit partout courir le chercher. Il doit se mordre les doigts en ce moment. Son patron trempé de la tête au pied, dans une salle enfermée et lui dehors, à peine mouillé. Je le vois bien en train d'enguirlander le directeur du musée et les pompiers pour qu'ils travaillent plus vite. Cette pensée me fait sourire. Je me demande si je vais le virer. Non, je l'aime bien, lui, il fait bien son travail. Et puis, de toutes manières, mon vieux ne le permettra jamais. Et puis, un garde du corps c'est toujours pratique. Tout ça fait que j'aime bien les gardes du corps, même si ça me gonfle. Mais généralement ça reste discret. C'est comme des secrétaires, mais en plus baraqués. Quand enfin la pluie se calme je sors un paquet de clopes. C'est instinctif. C'est le premier geste que je fais. Pendant qu'elle tente de se sécher du mieux qu'elle peut, moi, je fume, laissant la nicotine envahir ma trachée. P*tain que ça fait du bien. Mon regard se porte sur la bestiole empaillée. La jeune femme sort alors une phrase à laquelle je ne m'attendais pas. Je fronce les sourcils.

- Pourquoi ça?

Ce ne sont pas mes oignons après tout, mais c'est pour faire la discussion, c'est tout. Je ne la connais ni d'Eve, ni d'Adam, mais faut bien passer le temps. Je me rends compte que la question est un peu personnelle, voire beaucoup. Ma vie, depuis que je suis gosse étant tellement publique à cause de mon vieux, que je n'hésite pas à le lui dire.

- Moi, j'ai été cet ours-là pendant des années. Mis en patûre devant des journalistes, à peine protégé par la vitrine, exposé au regard des gens qui passent...

Je souffle longuement une lente bouffée de cigarette qui monte dans l'air humide de la pièce. Je fais tourner la clope entre mes doigts et mon regard tombe sur ce petit bout d'addiction.

- ... et finalement, j'ai brisé la vitre. Depuis... c'est moi qui expose des choses.

Je souris. J'ai horreur des démonstrations de générosité que faisait mon vieux, les galas de charité, nan, je ne supporte pas, mais je continue d'en faire certains. Faut bien continuer à gagner des millions, non? Et ça nécessite de la publicité, alors faisons semblant d'être généreux. Je reprends la cigarette en bouche, aspire toutes les saloperies qu'il y a dedans et tourne mon regard vers la jeune femme. A elle maintenant... Remarquez, je m'en fous un peu, c'est pas mon problème si elle va devenir une statue vivante dans une tour de verre. Mais bon, elle a piqué ma curiosité. Je tends la main.

- William Archer.
Revenir en haut Aller en bas



Contenu sponsorisé







Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] Empty
MessageSujet: Re: Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora]   Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Heureusement qu'on est dedans et qu'il pleut dehors [Nora]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

+
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WEST SIDE :: Chicago :: South Side :: Chicago's museum-
Sauter vers: