Si je devais faire le résumé de ma vie en un mot, ce serait celui là: Putain... Car ma vie n'a pas été un long fleuve tranquille. Ça n'a été qu'une longue succession de rapide et de cascade en tout genre. Mais commençons par le début, voulez vous? Je suis née à Chicago dans une famille que je pensais totalement normale. Mais qu'est ce que je me trompais... Jusqu'à mes sept ans, j'étais persuadé que mon père m'aimait et que je ne craignais rien dans cette maison de la banlieue chic de Chicago. Mais mes illusions volèrent en éclat une nuit froide de Novembre. Aujourd'hui encore, je me demande pourquoi et surtout comment j'ai fait pour ne pas me rendre compte que mon père n'était qu'un salop. Cette nuit là, je dormais dans ma chambre. Ma mère m'y avait envoyé quand mon père était rentré plus tard que d'habitude et sentant l'alcool et le parfum pour femme. Une violente dispute avait éclaté dans le salon et je m'étais caché sous ma couette pour ne plus entendre les cris de mes parents. Et puis soudain, le calme plat. Je pensais qu'ils avaient finis par se réconcilier, on est souvent bête à cet âge. Alors que j'allais m'endormir, j'entendis des bruits de pas dans l'escalier. Ces derniers s'arrêtèrent à ma chambre et mon père entra dans la pièce. Il me leva et me conduisit à la cave où ma mère se trouvait. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait. Il me fit asseoir sur une chaise et j'assistais impuissante à la mise à mort de ma mère. Mon père alla jusqu'à me faire participer à cette torture qui était autant une torture physique pour ma mère qu'une torture psychologique pour moi. Une fois ma mère morte, mon père me reconduisit jusqu'à ma chambre. Le lendemain, j'allais à l'école dans mon pyjama couvert de sang, encore traumatisé par ce que mon père m'avait fait faire. L'institutrice comprit qu'il c'était passé quelque chose chez moi et y envoya les policiers. C'est ainsi qu'ils trouvèrent le corps de ma mère dans la cave et mon père tranquillement en train de dormir dans sa chambre. Je ne compris qu'à ce moment là ce que mon père était: un tueur en série. Car ma mère n'était pas la première victime de mon père. C'était officiellement la vingt et unième victime du tueur de l'autoroute. Après cela, les regards des autres enfants changèrent. Je n'étais plus la petite fille avec qui ils pouvaient jouer, j'étais devenue la fille d'un monstre.

A la suite de ce drame, je suis partis vivre chez ma tante à Washington. J'ai changé de nom de famille pour prendre celui de ma tante, pour ne plus être reconnu comme la fille d'un homme qui a tué une vingtaine de femmes. Ma vie fut plus calme. A dix ans, je suis entré à l'école de police pour devenir agent du FBI. Peut être que mon histoire personnel m'a donné cette envie, je ne saurais le dire. Mais les crimes en tout genre me donne envie de vomir. A vingt trois ans, je suis sortie major de ma promotion et j'ai intégré l'école de Quantico pour devenir agent du FBI. Si je n'ai pas été major de ma promotion, j'en suis quand même sorti diplômé. A vingt cinq ans, je devenais agent du FBI. J'étais chargé du profilage des tueurs en série. Aucun de mes collègues ne connaissaient ma véritable identité, je gardais cela bien secret. J'avais encore en mémoire les regards de mes camarades de classe avant que je ne déménage à Washington.

Et puis, le drame. La mutation que l'on ne peut refuser sous peine de se griller à jamais comme agent. Et où m'envoyait on? Je vous le donne dans le mille... Chicago. La ville qui m'avait vu naître et où je m'étais juré de ne jamais remettre les pieds. J'y trouvais donc un appartement et récupérais les quelques affaires que j'avais eu chez ma tante. Voilà deux ans que je suis à Chicago. Vous pensez que ma vie ne peut pas être pire? Détrompez vous... Il y a quelques mois, je suis tombé sur des lettres qu'un homme envoyait à ma mère. Mais il ne s'agissait pas de mon tueur en série de père. Je ne compris qu'à ce moment là que ma mère avait eu une liaison extra-conjugale avec un autre homme. Et c'est en lisant une nouvel lettre que je compris que cet homme était mon vrai père. Un certains Monsieur Dawson. Je n'avais pas son prénom juste son nom. Je fis alors des recherches sur cet homme grâce à ma place au sein du FBI et j'appris alors que j'avais un demi frère et une demie soeur. Seul point positif de l'histoire: je n'étais pas réellement la fille d'un tueur en série. Ses gênes ne coulaient pas dans mon sang. Voilà maintenant deux à trois mois que je connais l'identité de ma famille paternelle. Mais je n'ai toujours pas osé aller les voir. Après tout, ils ne doivent peut être pas savoir que leur père a eu une infidélité. Alors comment réagiraient ils s'ils venaient à l'apprendre de ma bouche, moi qui ait grandit sous la même maison qu'un monstre...